3.6.13

Interview de Reza Sharifi, Président de Children Garden Organization



Bonjour Reza, peux-tu te présenter ? 

Je m’appelle Reza Sharifi et je suis président de Children Garden Organization. 

Depuis combien de temps travailles-tu pour CGO ? 

J’occupe le poste de président de l’ONG Children Garden Organization depuis Juillet 2012.

Que faisais-tu avant CGO ?

Avant de travailler pour CGO ; je travaillais avec l’ONG Afghanistan Demain comme responsable pédagogique, et avec l’ambassade de France pour le projet du SCTIP (Service de Coopération Technique International de Police) comme interprète et traducteur à mi-temps. 

Comment as tu réagis en découvrant les projets d’AD ? 

Afghanistan Demain fait partie des ONG qui travaillent vraiment pour les enfants des rues, les orphelinats, les familles pauvres de Kaboul. Elle dépense son budget dans un vrai but. C’est pour cette raison que je suis resté 6 ans avec cette association même si le salaire était moindre par rapport à de plus grosses ONG.

Comment était ton enfance, comparée à celle des enfants que tu aides aujourd’hui ? 

Je suis née en 1977 dans une famille pauvre dans la province de Ghazni, District de Nawoor. Mon père était agriculteur, la campagne dans laquelle j’habitais était très loin de Kaboul, et en ce temps là, les technologies modernes n’existaient pas en Afghanistan. Je ne connaissais pas  la télé, le téléphone etc... Mais en revanche j’ai passé mon enfance à la campagne au milieu de la nature, des arbres, des fleurs, entre la rivière et les montagnes.

À quoi ressemble une journée type dans ton travail ? 

Je travaille chaque jour en équipe, dans une ambiance d’amitié et d’entraide. Lorsque je vais dans les centres et discute avec les enfants, je reviens toujours encouragé pour continuer mon travail. Quelques fois, je rentre du bureau avec le sourire, lorsque le problème a été résolu, qu’un enfant réussi, que les choses avancent. Mais je rentre parfois en pleurant, lorsqu’un problème arrive, ou que les enfants sont tristes, ou malades. Ils sont en réelle difficultés, et nous essayons chaque jour de faire de notre mieux pour les aider à s’en sortir. 

En tant qu’habitant de Kaboul, observes-tu une évolution dans l’éducation des enfants ? 

Il y a une évolution, mais malheureusement, la corruption existe encore en Afghanistan. La majorité des enfants pauvres qui ont la chance d’aller à l’école n’ont pas toujours assez d’argent pour avoir les livres, parfois, il n’y a pas de professeur, ou même de salle de classe. Avec Afghanistan demain Et CGO, nous essayons de donner à un maximum d’enfants la chance d’avoir accès à une éducation suivie, et à un soutien, gratuitement. Il y a encore beaucoup de travail. 

Quels sont les projets de CGO ? 

CGO s’occupe des enfants pauvres des rue sde Kaboul qui sont obligés de travailler de manière très risquée pour gagner leurs vies et aider leurs familles. Ils n’ont pas pu accéder à l’éducation à cause de la guerre civile. Souvent, ils ont perdu leurs parents, et ils habitent avec ses tantes ou ses oncles. CGO essaie de leur apprendre à lire, et de les intégrer dans l’école publique en faisant attention à leur santé et leurs droits.      

Quel est ton rêve ? 

Mon rêve c’est de voir la paix et l’amitié partout dans le monde entier, et surtout en Afghanistan. Je souhaite qu’un jour je puisse ne pas entendre d’explosions, ne plus voir la mort, ni les handicapés de guerre, ni d’orphelins et de mendiants. 
Je souhaite que tous les Afghans soient éduqués et vivrent comme des êtres humains.