17.4.13

Portrait d'Asina

Asina

Asina a 14 ans et rêve d’une vie confortable et agréable.
Sa famille  a émigré dans la province de Maidan Wardak, dans le centre de l’Afghanistan, lors des guerres civiles.

Aujourd’hui, tous  vivent à Dahmazang, ce  quartier de Kaboul situé dans les montagnes qui coupent la ville, là où est ouvert notre centre éponyme. Ils sont 8 à habiter la même maison, vieille et abimée : les parents, 3 frères, et 3 sœurs. La maison, bien qu’en très mauvais état leur coute 2000 AFN par mois (28 euros). Le salaire de toute la famille est d'environ 100 euros.

Abdul Jabar, son père, a 50 ans, et devient de plus en plus faible. Il n’a pas de compétence particulière, alors il fait beaucoup de petits boulots : cueillette des fruits,  vente de  serviettes dans la rue…

Il essaye de cette manière, de ramener du pain à sa famille.  Cependant, même ces solutions ne se renouvellent pas tous les jours, aussi doit-il se rendre à Karachi, au Pakistan, pour transporter des matériaux dans des brouettes, lors de chantiers.

Asina a longtemps été exclue de la scolarisation du fait de la guerre, puis des impératifs économiques qui l'obligent à travailler, mais elle a dit "oui" lorsque sa route a croisée celle de l'une de nos assistantes sociales.

Elle est aujourd’hui au centre de Dahmazang et grâce à son assiduité et son désir de s’en sortir, elle est en classe de 5ème, et seconde de sa classe.
Jour après jour, son intérêt pour l’école grandit.

Elle rêve d’avoir son diplôme et d'avoir un bon travail pour pouvoir aider sa famille.

Mais tous les jours, après l’école, Asina est obligée d’aller rejoindre sa mère afin de se rendre dans les zones agricoles qui jouxtent Kaboul, pour laver les légumes et les préparer pour la vente.
Asina exprime sa difficulté à être tout le temps dans les rues et confie avoir des problèmes avec les gens de la ville, qui l’ennuient sans cesse.
En effet, en tant que fille, travailler dans la rue est très mal vu.
Il est dur pour elle de supporter tout ceci.

Elle compte alors les jours qui la sépare de son diplôme, mais elle sait que tout est pour bientôt, et qu’un jour, elle sera heureuse.

Asina et sa famille