Cette semaine signe la fin du
semestre pour les élèves de nos centres et le départ de certains
pour l'école publique.
Les vacances d'hiver ont
débuté aujourd'hui en Afghanistan. Pour les enfants des écoles
publiques, la rentrée aura lieu le 22 mars, juste après les fêtes
du nouvel an, le Norouz. Le calendrier scolaire est fixé par le
ministère de l'Éducation et rythme vacances et jours fériés, même
si certains font encore débat comme celui en mémoire à Ahmed Shah
Massoud.
Nos élèves, quant à
eux, reviendront sur les bancs de l'école beaucoup plus tôt, le 2
février. Afghanistan Demain dispose d'une autonomie de gestion du
calendrier en raison du programme accéléré qui est proposé aux
élèves et qui leur permet de réintégrer le système scolaire
afghan après un à trois passés dans un de nos centres (en fonction
du niveau de départ de l'enfant).
En plus d'un repos bien
mérité, ces vacances seront aussi, pour nos élèves, le temps des
devoirs pour lesquels des cahiers leur ont été remis, l'achat de
fourniture scolaire trouvant difficilement sa place dans le budget
des familles. Les enfants pourront également se divertir avec les
livres prêtés par les centres. Pour ceux des écoles publiques, les
vacances sont également synonymes de devoirs, mais aussi pour
beaucoup, de cours particuliers afin de compenser le faible niveau de
certaines écoles. En effet, les ressources à disposition de ces
dernières sont parfois limitées, les professeurs sont donc mal
payés et leur absentéisme fréquent, ce qui diminue la qualité de
l'enseignement dispensé. Cependant, malgré ces défauts, il ne faut
pas oublier que l'éducation avait été délaissée par le régime
et qu'il a donc fallu reconstruire un système éducatif à partir
de rien.
La fin du semestre marque
aussi le départ de 68 élèves de nos centres vers l'école. 37
garçons et 31 filles ont réussi l'examen proposé par le ministère
de l'Éducation le 5 janvier de cette année. Ceux qui ont échoué
lors de cette première session passeront la deuxième dans quinze
jours. La réintégration des enfants ne signifie pas la fin de notre
suivi et des professeurs « mobiles » continueront de
veiller à leurs progrès dans le système éducatif national. Cette
année 6 filles et 7 garçons ont quitté l'école, soit pour des
raisons économiques, des mariages prématurés ou ont déménagé,
ce qui ne nous permet plus de les suivre. Cependant, la plupart des
élèves que nous avons réintégrés poursuivent leur scolarité
sans encombre et nombreux sont les anciens qui continuent à venir
nous rendre visite.